C’est une question que se posent les grands facturier qui émettent des factures et avis d’échéance en masse et qui constatent que malgré tous leurs efforts pour populariser les prélèvements , les paiements digitaux sur smartphone, les virements SEPA, il reste un sous groupe qui ne choisit pas ces modes de paiement.
Un petit rappel : le prélèvement n’est pas la solution pour tous. Pour ceux qui sont très justes sur leur compte ou dans le rouge, un rejet coute entre 8 et 35 € selon la banque et il faut ensuite régulariser son dossier.
Concernant le paiement en ligne, il est à une écrasante majorité aujourd’hui par carte bancaire, ce qui pose un problème pour les 5 groupes de débiteurs suivants
– ceux qui n’ont ni chéquier ni carte bancaire
– ceux qui sont à découvert en dont le paiement par CB est bloqué mais qui peuvent payer en espèce
– ceux qui ont des troubles psychologiques et qui ne peuvent venir à bout d’un paiement numérique
– ceux qui pour ne pas être à découvert en fin de mois et avoir des problèmes avec leur banque, vident leur compte en début de mois et payent tout en espèce. Se sont ajoutés à ce groupe ceux dont les salaires ne bougent pas en période d’inflation et qui doivent contrôler leur budget. A l’instar des influenceuses instagram, ils mettent en début de mois des sommes dans des enveloppes pour payer chaque catégorie de dépense
– les séniors + qui perdent leurs capacités motrices et cognitives et reviennent aux espèces ou au paiement CB commerçant.
ET POURTANT ILS PAYENT
Alors comment font ils ?
Il faut pour comprendre ouvrir un inventaire à la Prévert, chacun « bricole » selon son contexte :
Ceux qui sont insérés dans un réseau familial et de voisinage font payer par d’autres et trouvent un moyen de les rembourser en faisant établir un chèque, en allant au distributeur et les rembourser en espèce.
Il y a ceux qui rechargent des cartes bancaires et demandes à d’autres de procéder au paiement
Il y a ceux qui vont à la Poste pour faire un virement en payant en espèce
Il y a ceux qui se font aider par des associations d’insertion.
Tous se mettent en léger risque car des tiers peuvent avoir accès à leur finance.
Il est sur qu’ils ont perdu la maitrise de leur paiement.
Et comme il leur est très difficile de savoir où ils en sont, s’ils sont bien à jour, comment comprendre un rappel sur facture, une variation de montant de facture, la situation est encore plus flottante. Dans le monde d’avant, ils payaient selon les moyens de paiements qu’ils maitrisaient de manière autonome, cela leur donnait un ancrage permettant de co exister avec le flou du difficilement compréhensible de leurs factures.